Prix spécial

Interprètes du XXe siècle

Soutenue par Françoise Thinat et le Fonds de Dotation Galaxie-Y.

Attribuée pour la meilleure interprétation de l’œuvre pour piano solo imposée à la Finale (Déodat de Séverac, Paul Dukas, Guy Ropartz).

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Créé en 2018 par Françoise Thinat, par son action, le fonds de dotation Galaxie-Y a pour vocation première de favoriser l’accompagnement du jeune pianiste-artiste, à l’aider dans son développement et dans l’épanouissement de ses qualités artistiques.

Plus récemment, Galaxie-Y a aussi élargi son champ d’action, en vue de défendre des répertoires pianistiques trop rarement joués, français, ou contemporains, en organisant des concerts et en réalisant des enregistrements de CD, faisant appel à de jeunes pianistes et des artistes confirmés.

« Le Génie n’est que l’enfance retrouvée à volonté » – Charles Baudelaire

C’est le souvenir de ma propre enfance, protégée, favorisée, et pourtant difficile en raison de la guerre et de l’occupation, qui m’à donné l’idée de cet événement musical, hommage à ma mère, pianiste, Yvonne Sorlet-Thinat, et au Panthéon d’artistes, qu’elle savait nous faire admirer Léon Kartun, Raoul Pugno, Alfred Cortot, l’espagnol Tintorer et l’incroyable Blanche Selva. Le vrai professeur avait dans sa vie été Yves Nat, vraiment rencontré, et tant aimé, mais ma mère avait une vénération pour Maurice Naudin et Antoine Mariotte, ses mentors au Conservatoire d’Orléans.

Et son admiration allait surtout à l’immense pédagogue qu’était Blanche Selva, ses idées, ses méthodes, sa tolérance et son ouverture en matière de répertoire pianistique. Sa morale très ‘fermée’ en matière de religion nous est difficile à comprendre à notre époque, mais il y avait séduction à assimiler exercices pianistiques avec bonne moralité. Et, au-delà des principes pédagogiques, c’est l’immense, l’extraordinaire interprète, virtuose, lectrice incomparable, à laquelle j’ai voulu confier, marraine artistique à la curiosité indomptable, le sens profond du Concours.

L’avenir du Concours est dans les mains de nouveaux interprètes, ‘missi dominici’ de notre belle musique de piano, héros dans la tradition de Blanche Selva de la curiosité et de la création.

Dans un livre magnifique de témoignages ‘Blanche Selva, naissance d’un piano moderne’ (Editions Symétrie), j’ai pu m’exprimer sur les réactions supposées de la pianiste favorite de Vincent d’Indy, confrontée aux grandes sonates de notre temps, je reste persuadée qu’elle aurait surmonté vaillamment le challenge… Blanche Selva par ses relations de grande pianiste avec la composition et ses amis compositeurs, reste l’inspiratrice du Concours d’Orléans.

Françoise Thinat

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