Titre : Choral’s Dream
Compositeur : Thierry Escaich
Il s’agit d’un petit poème symphonique où l’on part du rêve pour s’acheminer vers des instants violents et dynamiques voire dramatiques. Ce qui est intéressant est que je vais avoir affaire à des tempi et à des interprétations différentes qui vont me pousser à jouer différemment en fonction des candidats, autant de pianistes qui viennent ici mettre l’accent sur ce qu’ils aiment. Choral’s dream est une musique de chambre et nous allons ainsi travailler sur le timbre et le dialogue, avec rupture ou passage en douceur de l’un à l’autre. La musique contemporaine ? En vérité, je suis tombé dedans. Mais on n’opte pas pour la musique contemporaine, on fait de la musique tout court.
Note d’intention de Thierry Escaich
Commande d’Orléans Concours International pour le 6e Concours international de piano d’Orléans
Comme compositeur, Escaich aborde les genres et les effectifs les plus variés, dans une quête incessante de nouveaux horizons sonores. Son œuvre comporte une centaine de pièces, qui séduisent un large public par leur lyrisme incandescent et leur rythme implacable. Se situant dans la lignée de Ravel, Messiaen et Dutilleux, et ne refusant pas les apports des musiques populaires ou les éléments d’inspiration sacrée, le monde sonore d’Escaich s’appuie sur un élan rythmique obsessionnel et de puissantes architectures.
Son style si personnel transparaît aussi bien dans l’intimité de sa musique de chambre que dans de vastes fresques comme Chaconne pour orchestre, l’oratorio Le Dernier Évangile ou le double concerto pour violon et violoncelle Miroir d’ombres. Son premier opéra, Claude, sur un livret de Robert Badinter d’après Claude Gueux de Victor Hugo, a été créé à l’Opéra national de Lyon en mars 2013 et a reçu les éloges de la critique. Parmi ses compositions les plus récentes, citons La Nuit des chants, concerto pour alto écrit pour Antoine Tamestit, commande de l’Orchestre philharmonique de la Radio néerlandaise et du NDR Elbphilharmonie, et Quatre Visages du temps (troisième concerto pour orgue), créé au Japon, dont la création européenne a été donnée par Escaich et l’Orchestre national de Lyon en novembre 2017.
Les pièces de Thierry Escaich sont inscrites au répertoire des plus grands orchestres aussi bien en Europe qu’aux États-Unis, et à celui de musiciens tels que Lisa Batiashvili et François Leleux, Valery Gergiev, Paavo Järvi, Alan Gilbert, Alain Altinoglu, Louis Langrée, Renaud et Gautier Capuçon, Emmanuelle Bertrand et Paul Meyer. Il a été compositeur en résidence à l’Orchestre national de Lyon, à l’Orchestre national de Lille et à l’Orchestre de chambre de Paris et a reçu quatre Victoires de la musique (2003, 2006, 2011 et 2017). Il enseigne depuis 1992 l’improvisation et l’écriture au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP), où il a remporté lui-même huit premiers prix. En 2013, il a été élu à l’Académie des beaux-arts de l’Institut de France. En 2018, il a été le compositeur à l’honneur du festival Présences de Radio France, à Paris.
Thierry Escaich a également beaucoup composé pour son propre instrument : pièces solistes, musique de chambre, trois concertos, et La Barque solaire, poème symphonique pour orgue et orchestre. Son Premier Concerto pour orgue a été joué notamment par le Philadelphia Orchestra et l’Orchestre national de Lyon, et a été sélectionné comme un incontournable du répertoire d’orgue par le magazine Gramophone : « Son concerto exploite toute la palette sonore et l’orchestre et de l’orgue en trois mouvements électrisants, le second mouvement enflant jusqu’à un sommet impressionnant, qui n’est surpassé que par la fracassante coda du finale. »
La carrière de compositeur de Thierry Escaich est étroitement liée à celle d’organiste, à l’instar de Maurice Duruflé – auquel il a succédé comme organiste titulaire de Saint-Étienne-du-Mont à Paris ; il est aujourd’hui l’un des principaux ambassadeurs de la grande école française d’improvisation. Il se produit en récital dans le monde entier, mêlant les œuvres du répertoire à ses propres compositions et à des improvisations. Sa passion pour le cinéma l’amène à improviser régulièrement au piano comme à l’orgue sur des films muets tels que Le Fantôme de l’Opéra et Metropolis.
Parmi les événements marquants de la saison 2019/2020, citons la création mondiale de son deuxième opéra, Shirine, à l’Opéra de Lyon en mai 2020 sous la direction de Martyn Brabbins, et la création mondiale d’une nouvelle pièce orchestrale, Ritual Opening, au Festival Gergiev de Rotterdam en septembre 2019. Escaich fait également ses débuts avec l’Orchestre symphonique de Boston dans la Troisième Symphonie de Saint-Saëns et donne de nombreux récitals, notamment dans le cadre du Festival Gergiev de Rotterdam, au Konzerthaus de Vienne, à la Philharmonie de Dresde, à la salle du Mariinski (Saint-Pétersbourg) et à la Philharmonie de Wrocław.
Les différentes facettes de son art s’illustrent dans une discographie abondante, largement récompensée et publiée notamment chez Accord/Universal et Indésens. Récemment, son disque Baroque Song, enregistré par l’Orchestre de l’Opéra de Lyon, a été publié chez Sony Classical et encensé par la critique. Le CD Les Nuits hallucinées (2011), qui couronne sa résidence auprès de l’Orchestre national de Lyon, a reçu de nombreuses distinctions, notamment un « Choc de l’année » de Classica. La création mondiale de Claude à l’Opéra de Lyon a été publiée en DVD (BelAir Classiques).
Source: Site internet de Thierry Escaich
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